«Le capitalisme réellement existant s’écarte à tel point des conceptions de modèles du marché libre, que certains théoriciens critiques aussi distinguent strictement le marché du capitalisme.[6]Le capitalisme est marqué de différences de pouvoir, de constitutions de monopoles, d’opacité de l’offre, autrement dit de stratégies de l’influence systématique exercée sur les préférences.Rien de tout cela n’est conciliable avec l’idée de marché pur et simple. La structuration ou encore la manipulation de préférences est expliquée en détail de différentes manières, par exemple à travers des références à l’industrie culturelle (Adorno), à la publicité en particulier (Marcuse), aux interpellations par les appareils idéologiques d’Etat (Althusser) ou à l’incorporation de structures existantes (Bourdieu). La souveraineté des consommateurs qui sont, selon la théorie néoclassique, des acteurs «rationnels», est par conséquent extrêmement limitée à bien des égards. Les défenseurs de l’idée du marché libre aspirent habituellement eux-mêmes, en tant qu’acteurs économiques, aux monopoles et tentent d’influencer systématiquement les préférences des consommateurs. Néanmoins, l’exigence «d’orientation selon les attentes du client» trouvant sa source dans l’idée de la souveraineté du client s’est trés fortement répandue durant ces derniers temps. »
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